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Le dimanche de Sylvie, Sylvaine et d'un poireau

Publié il y a 8 ans par

Le dimanche de Sylvie, Sylvaine et d'un poireau

C'est bien connu, il faut manger 5 fruits et légumes par jour. A Saint-Martin-la-Plaine, 500 poireaux ont couru pour un cageot de pommes.

Courir pour des pommes est une belle course des environs. Deux parcours, 17 et 35 kms, un plateau de qualité et un paquet de filles et de gars qui font ça comme ils peuvent, souriants au départ, dégoulinant de sueur et toujours souriants sur la ligne d'arrivée. Ces gens-là sont des poireaux.

Oui, toi le cador, toi Jérôme Durieu, Mickaël Guion, Gilles Guichard, ce récit est pour vous, pour vous mettre dans notre peau, dans la peau des gens normaux.

La journée du poireau commence comme un ninja. Ou comme un voleur. S'extirper, un pied après l'autre du lit conjugal où l'enjeu est de ne pas réveiller la moitié qui ne comprend pas qu'on puisse mettre ce putain de réveil à 6h un dimanche. Bon, ça s'est fait. Deuxième mission à accomplir : les gogues. Là, chacun sa technique : au réveil, après la douche ou après le petit-déj. Moi, perso, je préfère manger avant. Mission accomplie avec succès, un souci en moins. Donc douche, vérification du sac, le trône à nouveau (on n'est jamais assez sûr) et de la route.

Arrivée à Saint-Martin. Je rentre, un peu dans le coltar, dans le gymnase et en faisant peut-être un peu la gueule puisque peu d'atousportifs ont prévu de participer (ils étaient tous à Usson la semaine avant. Tous, sauf peut-être Manu Vaz). Et là, troisième rayon de soleil de la journée (après le lever réussi et les toilettes pour ceux qui ne suivent pas) : Sylvaine Cussot (toi l'ignorant qui ne sait pas qui c'est, va faire un tour sur google et tu comprendras ce que je veux dire). Accompagnée de son mari, un mec sûrement pas très intéressant et peu sympathique. Nous l'appelerons le mari de Sylvaine.

L'avant-course démarre donc bien... Je rencontre dans la foulée Sylvie, qui contrairement à ce qu'avait chanté Renaud, est bel et bien venu avec son mec (je chante pas la suite hein...). D'ailleurs le mari de Sylvie, appelons-le ainsi, est en jean et blouson. Chez les Juvin, ils ont enfin compris que Sylvie, au moins, remportait des podiums et que le mari de Sylvie était meilleur pour tendre les bidons au ravito.

Un petit échauffement avec notre Jérôme Durieu et hop au départ. Les visages sont plutôt souriants et les conversations détendues ("Tu l'as vu, toi, Manu Vaz en short à Usson ?" "Non, moi non, mais j'ai un pote qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu la bête"). Pan, départ. La course part assez doucement, le mari de Sylvaine devant, Jérôme à quelques encablures sans l'air de trop forcer, je suis pas trop mal, j'ai même doublé Sylvaine. Je ne vous l'ai pas dit ? Mon objectif est le top 30. Pour l'instant, ça va, je me laisse glisser vers la 12e-15e, faut pas se mettre dans la rouge.

Le parcours n'est pas très difficile mais parsemé de quelques coups de cul, genre pour sortir de Chagnon, qui font bien mal au cul et aux cuisses. Je préferais des pentes plus régulières. Je ne récupère pas des efforts, j'ai les grosses cuisses, mais bon ça passe tant que les montées sont courtes. J'ai bien noté que la difficulté principale est entre le 12e et 20e km. Et au 12e justement, qui voilà qui revient de derrière ? Sylvaine! Cool. Un petit mot sympa d'encouragement, un semblant de conversation et la voilà qui gambade devant. Pas impressionnant mais un poil trop vite pour moi. Je tiens néanmoins le rythme jusqu'à Saint-Romain. 

C'est là que ce beau dimanche ensoleillé va se transformer en une bonne course de merde. C'est ce que j'essaie de dire au mari de Sylvie, posté là et tout sourire face au passage récent de Sylvaine et à deux doigt de me sortir une bonne blague bien vaseuse. Mais non, je suis seul face au mauvais moment. Bon, mon petit poireau, c'est quand ça va pas qu'il faut réfléchir : tu as 38 ans, 2 enfants, un boulot et un chat.Bref, t'es grand. Donc, soit tu t'obstines à courir et on te ramasse au bord du chemin les bras en croix au prochain virage, soit tu gères et tu marches. Donc j'ai marché. Longtemps mais notez chers cadors que ce n'est pas désagréable. On prend son temps, quoi.

En haut, j'ai dû perdre 10 places, je dois être limite dans les 30 et ça va pas mieux. Pire, je descends aussi vite qu'un tracteur, j'ai deux cuisses qui ont l'air d'avoir doublé de volume et l'arrivée est loin... Et ça double encore... Au ravito, les bénévoles (merci à eux) nous rappellent que la vue est magnifique sans savoir que leur vue, j'en ai bien rien à faire à ce moment-là. Je veux juste arriver, me doucher et boire une dizaine de litres d'eau.

Le calvaire dure bien longtemps. Et c'est vers 3 bornes de l'arrivée que la situation change quelque peu. Un virage, une ligne droite et surprise, 5 gars sont là à moins d'une minutes. Je ne perds plus de temps, je maintiens. Derrière, plus personne. Ouf, ça craint rien. Et à un km de l'arrivée, une chemin de sable et de pierres blanc, en plein cagnard, les 5 gars sont toujours devant mais je commence à revenir. Doucement. Et puis un, deux, trois gars commencent à marcher. Mais qu'est qu'ils foutent, ça monte à peine?! Alors, je me mets en mode entrainement avec le coach. Il reste 3 minutes avant d'arriver ? Parfait, ça correspond aux fractionnés du mercredi. Alors j'en mets un grand coup, je les passe tous et vu la différence d'allure, aucun n'accroche. Un coucou à la moitié (qui s'est réveillée sans réveil), aux deux moucherons, au mari de Sylvie et aux deux filles de Sylvie (et du mari de Sylvie) et voilà arrivée. Enfin. 28e. Objectif tenu mais pas dans la manière. Si le plateau était comme les années précédentes, je finissais 60e.

Mais on s'en fout. Jérôme a fait 2 derrière le mari de Sylvaine. Sylvaine a gagné (ouaaiis) chez les filles. Et Sylvie, fraiche comme si elle sortait de Centre-Deux avec la carte bancaire du mari de Sylvie, gagne chez les V1.

Sylvie et Sylvaine ont donc gagné et 500 poireaux vont manger des pommes cette semaine. Et avoir mal aux cuisses contrairement à Sylvie et Sylvaine.

Le classement du 35 kms : c'est .

Et celui du 17 kms, c'est .

 

Commentaires

Jérémy GUYOT, le jeudi 29 septembre à 19:18

Excellent Greg !!! 

Angeline GUICHARD, le mercredi 28 septembre à 10:36

MDR !!!

Marie GUICHARD, le mardi 27 septembre à 18:48

Tu nous as bien fait rire Greg !!! 

Au passage , le mari de Sylvaine s'appelle Manu mais pas Vaz , c'est un garçon charmant ... mais nous n'avons pas les mêmes critères !!!

Merci pour ce bon moment de détente !!!

Stephane JUVIN, le lundi 26 septembre à 20:44
Tu sais ce que il te dit le mari de Sylvie ??!!