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Swimrun en Suède

Publié il y a 1 semaine par

Swimrun en Suède

Voici un beau témoignage de Sam et nadia

Voici le long résumé de notre escapade en Suède, pour l'Otillö, swimrun qui a pour départ Sandham, pour arrivée Utö et qui nous fait traverser au total 24 îles.
Nous étions revenus cette année dans l'idée de refaire cette course dans des conditions différentes de celles, royales, qu'on avait eues en 2022. On a été gâtés puisque la course cette année est considérée par les habitués comme une, voire la plus dure de ces dernières années, avec au programme de la pluie, sur la première partie de course, du courant fort sur certaines natations, des vagues, et de l'eau plus froide (20% d'abandon pour blessures ou hors délais).

Jours de pré - course: 
On rencontre 2 binômes à côté de notre hôtel, avec lesquels on va passer de très bons moments ( discussions, resto). On les connait de vue : 
- Thomas Guerry et Rémi Andrade, ( Tom & Re Head Team)
- Johanne et Stephane (Aquarunner)
Mais ce sont des équipes qui sont toujours aux avant postes des grands rendez-vous et nous avons finalement peu l'occasion de discuter avec eux.
Une belle rencontre, et encore un énorme merci à Thomas qui a pris de son temps pour me proposer une séance de chiropractie pour ma douleur au genou apparue suite au voyage en avion, et ses échanges très instructifs sur notre santé et nos bobos.

L'heure de  nous retrouver, toutes les équipes, pour prendre le bus direction l'hôtel de Djürönaset arrive. On adore ce moment, car on retrouve les copains!  
- Les bretons Marie-Amelie et Gweltaz(Ty'zef & Arvor team),  
- Les Equipes de Nice,
- Fred et Thomas (Team Titan),
- Jean-Nicolas et Léa (Team les Vieux Neptuniens)
-... et plein d'autres!
Arrivés à l'hôtel, on profite cette année du jacuzzi en plein air, hammam, sauna, qu'on n'avait pas eu le temps d'apprécier il y a 2 ans! Le briefing de course est donné, avec dans la salle les 154 équipes au départ, tout cela est très impressionnant. On enchaîne avec le repas, quelques mots avec des équipes françaises, et on se couche tôt, après avoir préparé les affaires.

Jour de course : 
Lever 3h25, petit déjeuner, puis départ pour Sandham en bateau à 4h30. Là encore, de superbes moments avec les équipes.

Départ de la course : 6h
Il pleut, mais en swimrun, avec nos combis, ce n'est pas gênant. En revanche le 1er tiers de la course se déroule en grande partie sur des rochers, qui se sont avérés du coup très glissants, et dans la forêt , avec des souches, des racines d'arbres, glissantes aussi. Notre concentration est maximale pour éviter la chute et la blessure. On fera quelques glissades, sans dommages, ce qui n'est pas le cas de certaines autres équipes.

La pluie s'arrête au bout de 3h, et on voit même pointer quelques rayons de soleil.
On a déjà bien avancé, même mieux qu'il y a 2 ans! Mais les quadris de Nadia ont pris chers déjà, et chaque tronçon de course à pied (cap) est rendue plus difficile pour elle.
( Nadia): je me dis alors que la course va être longue ...mon genou me lance des alertes, les quadris transforment mes jambes en bâton de bois ...et il reste au moins 8h de course derrière ! 

On enchaîne ensuite les natations, les cap sur les différentes îles, Sam devant, comme il le sera tout du long de la course !

Arrive la fameuse traversée nommée "Pig swim", 1400m, réputée la plus difficile pour ses vagues et ses courants. On n'est pas déçus, elle sera fidèle à sa réputation. On nage bien, je (Sam) m'oriente avec d'autres binômes pour limiter les efforts et on rattrape du minde. Ça fait du bien au moral mais l'eau est froide, et les conditions font que nous prenons froid et perdons beaucoup d'énergie. A la sortie, la tradition veut qu'on nous offre 2 barres de Twix (je kiffe (Sam))! C'est rassurant en bouche, mais il nous faudra un peu de temps pour nous réchauffer et nous sentir mieux.

Encore quelques enchaînements 🏃🏊🏼‍♀️et on arrive sur le tronçon tant redouté sur Ornö: 17, 4 km de 🏃. A ce moment, on rattrape Romy et Clément ( team Isosteo), on échange rapidement avec Tom Ralite qui fait équipe avec son papa ( immense leçon de vie!). Tom dit: le plus difficile est passé ! En discutant avec lui après, cette remarque était pour son papa ( qui souffrait en natation), pcq en ce qui me concerne ( Nadia), le plus dur arrivait! Comment courir cette distance avec 2 jambes en bois ? Et ben en gardant une vitesse modeste et au mental ! 
(Sam) : mon objectif était de tendre la corde pour garder un petit rythme régulier et courir le plus possible. Il fallait gérer les quadris de Nadia, mes jambes étaient lourdes aussi, mais l'important est de ne pas s'arrêter : repartir, c'est dur!

(Nadia) Je ne voulais pas décevoir Sam, ni tous nos amis, famille, coach, qui nous suivaient à distance sur le live. Je me suis accrochée à eux, à mes enfants bien sûr et j'ai subi...Je me répétais tout du long :  "doucement mais sûrement". Ça a été interminable (8,6 km/h de moyenne).. comment fait le cerveau pour tenir et s'accrocher comme cela ? En tout cas, j'aurai été au bout de moi-même comme rarement !

(Sam): Pendant ce long run, je me rends compte que j'ai les mains qui gonflent. Ça m'inquiète un peu, je desserre la montre, j'enlève les manchettes, mais ça ne change rien. J'apprendrai le soir par Thomas que c'était certainement un déséquilibre minéral).

Au final, même si on s'est fait doubler par 2 équipes mixtes ( iIsosteo et une équipe américaine), on a rattrapé certains binômes d'hommes.

Arrive enfin l'eau!!!! Ouf, que ça fait du bien au moral, aux jambes, au corps entier ! Mais le choc est brutal et la sortie d'eau rendue plus difficile par des déséquilibres et des vertiges. On reprend vite le dessus sur notre corps, on sait que la fin de course est proche! On enchaîne les petits tronçons de 🏃 et de🏊🏼‍♀️ sur les îles rocheuses, en rattrapant même un binôme homme qui nous avait doublé sur Ornö, pour atteindre "enfin" l'île d'Utö!

Le moral est bon, on va la terminer cette course ! Sam tend encore un peu plus la corde et mon pote Miguel nous calculera même une vitesse de 10,9 km/h sur ce dernier tronçon de 3,6 km, loin d'être plat! Sam fait le décompte de cette dernière partie: 1/3 d'effectué, la moitié, puis voyant un binôme mixte devant, je comprends vite son idée 😄. Nadia s'accroche, Sam maintient le rythme,et on doublera Romy et Clément qui avaient pris le large sur Ornö avant le dernier virage. 
Dernière montée, les drapeaux, la ligne d'arrivée, tant espérée, la délivrance ! L'émotion, les larmes, les embrassades....on savoure !

11h14, 20e mixtes/50 (et 4e français!), 56e /154 au scratch ( ce qui est beaucoup mieux qu'il y a 2 ans!). 

En récupérant nos téléphones, plus de 200 messages! Tous ces amis et famille qui nous ont suivi!!!! MERCI à vous!!! 
( Nadia), je n'arrêtais pas de pleurer, submergée par l'émotion, ce qui est encore le cas en rédigeant ces mots au lendemain de la course.

Place au retour en France,  la récup (les courbatures sont bien là), et le retour au boulot, avec tous ces jolis souvenirs en tête !

Encore MERCI à vous tous, sans oublier bien évidemment notre coach Benjamin Dupain, qui a su nous préparer pour aboutir à cette performance !🙏
Merci aux photographes dont Jean-Marie Gueye pour les superbes photos de course!

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